Tags: video game, CGI

2023

here be dragons

Installation

1 video game - 27 levels - 5 videos

Vol : 2.5x2.5x3m

Vue d’exposition, Le Fresnoy, Panorama25

Vues d’exposition, Le Fresnoy, Panorama 25

Résumé

Here be dragons est une installation multijoueur·euse qui
propose aux spectateur·ices d’explorer un évènement quasi-mythologique : l’effondrement de l’âge du Bronze. Durant cette catastrophe toujours mystérieuse, où les civilisations méditerranéennes périclitent en l’espace de 50 ans, les joueur·euses sont accompagné·es par le consortium astro-monastique : cinq divinités qui peuvent changer le cours de l’histoire.

Synopsis

En -1250, dans la ville de Mari, à la frontière Nord de l’actuel Irak, vous rencontrez un homme qui a commandé des sandales grecques. Problème: elles ne sont pas à sa taille, il veut donc les renvoyer. Vous êtes chargé de cette livraison, un acte anodin presque anachronique tant il nous ramène à nos modes de consommation actuelle mais qui est pourtant bien réel.

Schéma visuel du level scripting, en juin 2023

Description technique

Le jeu vidéo se compose de 27 niveaux et de 8 fins alternatives. Une voix-off accompagne la progression du joueur : afin de l’aiguiller, de le mettre en garde ou de le rappeler à l’ordre. Six casques audio permettent au joueur.euse et aux spectateur.ices de suivre la partie qui est diffusée dos-à-dos sur deux télévisions.

La dimension archéologique et historique se retrouve dans la manière dont ils sont présentés. Il s’agit de Dell Optiplex qui sont retravaillés (led RGB, carte-mère à nue). Un lien est fait entre le bruit constant émis par l’ordinateur lors de son fonctionnement (cf. data-center) et le mantra du moine en méditation. À l’image des moines dans L’imaginarium du docteur Parnassus de Terry Gilliam, il faut qu’ils continuent leur méditation pour que le monde continue d’exister. On pourrait avancer que si les data-centers cessaient de fonctionner, une grande partie de notre monde s’écroulerait également.

Ces 5 PC représentent 5 personnages à la frontière entre l’astrologie et la mythologie de l’âge du bronze. Ils sont tous connectés en LAN à un switch qui permet de communiquer avec le 6e ordinateur qui diffuse le jeu vidéo. Cette architecture réseau permet de communiquer à Unreal (moteur du jeu vidéo) l’état des astro-moines : si un spectateur vient à les éteindre, c’est-à-dire à les tuer métaphoriquement, cela a des conséquences dans le jeu vidéo. Il y a donc deux types d’interactions entre le spectateur et la pièce : d’une part, le spectateur-joueur qui va s’engager dans le jeu vidéo, et d’autre part le spectateur-acteur qui peut venir altérer la partie du joueur en venant physiquement désactiver les astro-moines.

Screenshot, v2.0, june 2023

Au travers de cette quête ancrée dans le quotidien, c’est un monde bien plus vaste et complexe qui est suggéré par les différentes pistes que le·la joueur·euse peut explorer au sein du jeu : il est possible d’ignorer complètement cette injonction initiale et de voyager au travers des différents niveaux librement.

L’installation par sa forme vidéoludique invite les spectateur·ices à se réunir et à partager une expérience commune. Se plonger dans les mythes originels méditerranéens, dresser des perspectives entre astronomie et astrologie, et donc en définitive mettre en lien notre trajectoire historique avec celle des civilisations disparues de l’âge du Bronze.

Full OST by Griigg

The music changes with the physical installation, as spectators can interfere with the game by silencing each astromonk individually. Each divinity was then associated with a set of instruments, themes and textures that span over the entire soundtrack, mixing antique instruments samples of the region with synthetic noises and processes. The OST version is a specific arrangement of in-game music for a better listening experience IRL.

Farewell, traveller !
May the astromonks grant you good fortune...

Mastering by Bademjan

Conception - Jérôme Cortie
Modélisation AstroMoines - alpha_rats
Musique - Adrien Grigorescu
Sound Design - Adrien Grigorescu & Etienne Pascal
Voix Off - Elina Kastler
Sound Recorder - Clément Decaudin & Antoine Staszewski

Accompagnement artistique - Cécile B. Evans

Chargée de production - Barbara Merlier
Production - Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains

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